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Affaires criminelles concernant des officiers monétaires (sous-série Z1b, Archives nationales)

Limoges

1458

1458, 13 février
Injonction aux gardes de la Monnaie de Limoges. Changement de différent pour les écus d'or (Z1b 4 f° 30r°).
Voir Tours, 29 octobre 1457. Document abîmé. "Semblable différence aux gardes de Lymoges. Et le XIIIe jour de février ensuivant oud. an [1458] fut <...> ordonné et escript aux gardes de la Monnoye de Lymoges faire mectre pour semblables faultes commises <...> de lad. Monnoye faiz par Jehan du Peyrat <...> et tout en la manière que dessus est dit".

1459

1459, 15 septembre
Jean du Peyrat, maître particulier de la Monnaie de Limoges, Berthélemy Audier et Jean de Sandelles le jeune, gardes, ajounés à comparaître en la Chambre des monnaies et à se constituer prisonnier en la Conciergerie, sont assignés à résidence à Paris (Z1b 4 f° 63v°).

1459, 19 septembre
Sentence à l'encontre de Jean du Peyrat, maître particulier de la Monnaie de Limoges, Mathieu du Peyrat, tenant le compte, Berthélemy Audier et Jean de Sandelles, gardes, pour raison d'écharceté trouvée en une boîte d'écus d'or (Z1b 4 f° 64r°).
"Mercredi XIXe jour dud. mois de septembre l'an mil CCCCLIX, veue au comptouer en la Chambre des monnoyes l'escharceté de demi-carat de loy hors le remède ordonné qui est le VIIIe d'un carat trouvée ès deniers d'or escuz d'une boiste en laquelle avoit LIIII deniers desdits escuz faicte en ladicte Monnoye de Limoges par Mathieu du Peyrat, tenant le compte de lad. Monnoye pour Jehan du Peyrat, son filz, maistre particulier d'icelle Monnoye, veu aussi le procès à ceste cause fait à l'encontre dud. maistre particulier de Barthomé Audier et Jehan de Sandelles le jeune, gardes de lad. Monnoye, et considéré ce qui faisoit à veoir et considérer en ceste partie, matière, mesmement l'ignorance dud. Mathieu en ceste qualité, l'estat, viellesse et débilité de sa personne et les grans fraiz et despens que au moien de lad. faulte a convenu et conv[i]endra faire ausd. maistre et officiers en venant en ceste ville, se convenant en icelle et retournant aud. lieu de Limoges, après que ledit Jehan du Peyrat a dit et déclaré qu'il estoit venu par-deçà pour ester à droit tant pour soy que pour sondit père et soy faisant fort de lui affermant avoir povoir de sondit père de faire pour icellui autant que faire se présent y estoit, furent iceulx maistre particulier et tenant le compte et chacun d'eulx pour le tout pour la faulte dessusd. condempnez envers le roy, notre sire, en cent livres tournois d'amende, et les deux gardes dessusnommez, pour les négligences en ce par eulx commises ou fait de leurs offices, chacun d'eulx en dix livres tournois d'amende envers le roy, notredit seigneur. Prononcé en la présence desd. maistre et gardes l'an et jour dessusd., à laquelle sentence iceulx gardes, en tant que leur touche, acquiestèrent. Et pour ce que led. maistre se plaignoit de lad. sentence, disant estre fort grevé par icelle, lui fut donné délay jusques au lendemain X heures de matin pour ce venir dire ce que bon lui sembleroit. Et led. jour de lendemain, environ IX heures, icellui maistre, acompaigné de maistre Jourdain du Peyrat, vint audit comptouer disant en la présence de lui et desd. gardes qu'il acquiestoit à lad. sentence". En marge : "L'amende dudit de Sandelles receue par Pierre Fromont le XXIe jour de mars [mil] CCCCLIX, et des X livres tournois de l'autre garde et des C livres tournois du maistre ledit maistre en est chargé en son compte".

1460

1460, 17 novembre 1460
Est délivré à Pierre Fromont, maître particulier de la Monnaie de Paris, la somme de 6 livres tournois "faisant partie de la somme de X livres tournois en laquelle Barthomé Audier, garde de la Monnoye de Limoges, a esté condempné envers le roy le XIXe jour de septembre mil CCCCLIX" (Z1b 4 f° 84r°).

1461

1461, 14 juillet
Est délivré à Pierre Fromont, maître particulier de la Monnaie de Paris, la somme de 4 livres tournois "pour la parpaye d'une amende de X livres tournois en quoy le XIXe jour de septembre mil CCCCLIX Barthomé Audier, l'un des gardes de la Monnoye de Lymoges, avoit esté condempné" (Z1b 4 f° 93r°).

1466

1466, 3 juillet
Jean du Peyrat, maître particulier de la Monnaie de Limoges, Mathieu du Peyrat, tenant le compte. Défaut (Z1b 4 f° 158v°).

1467

1467, 16 janvier
Mathieu du Peyrat, tenant le compte de la Monnaie de Limoges. Défaut (Z1b 4 f° 162r°).

1468

1468, 4 mai
"...furent les gardes et maistre particulier de la Monnoye de Lymoges appellez en défault" (Z1b 4 f° 175v°).

1468, 20 mai
"...fut la journée de Mathieu du Peyrat, maistre particulier de la Monnoye de Lymoges, de Jehan de Sandelles et Bartholomé Audier, gardes de lad. Monnoye, qui avoient esté adjournez à comparoir en personne en la Chambre des monnoyes au derrenier jour de février précédent mil CCCCLXVII continuée en estat jusques à la Magdalène prouchain venant" (Z1b 4 f° 175v°).

1468, 8 juillet
Mathieu du Peyrat, tenant le compte de la Monnaie de Limoges. Défaut (Z1b 4 f° 176v°).

1468, 13 juillet
Jean de Sandelles et de Berthélemy Audier, gardes de la Monnaie de Limoges. Défaut (Z1b 4 f° 177r°).

1468, 26 juillet
Bartholomé Audier, garde de la Monnaie de Limoges, en son nom et comme procureur de Jean de Sandelles, l'autre garde de ladite Monnaie ; Jean Parent, procureur en la Chambre des comptes, Pierre Bayart et Octo du Peyrat, procureurs de Mathieu du Peyrat, tenant le compte de la Monnaie de Limoges, comparaissent en la Chambre des monnaies. Bartholomé Audier assigné à résidence à Paris (Z1b 4 f° 177r°).

1468, 29 juillet
Mathieu du Peyrat, tenant le compte de la Monnaie de Limoges : "...furent récitées et dictes les faultes par led. Mathieu faictes et commises en l'ouvrage d'escuz d'or de lad. Monnoye depuis le Xe jour d'octobre mil CCCCLX jusques au IXe jour de juillet mil CCCCLXVII". Délai jusques au 1er septembre est accordé à Mathieu du Peyrat pour prendre connaissance desdites fautes (Z1b 4 f° 177r°).

1468, 30 juillet
Sentence à l'encontre de Bartholomé Audier et Jean de Sandelles, gardes de la Monnaie de Limoges, "à cause de certaines faultes trouvées ès deniers de plusieurs boistes de l'ouvrage d'or fait en lad. Monnoye de Limoges par Mathieu du Peyrat, maistre particulier d'icelle Monnoye" (Z1b 4 f° 177v°).
"Procès s'est meu par-devant nous entre le procureur du roy, notre sire, sur le fait des monnoyes, demandeur, et Bartholomé Audier et Jehan de Sandelles, gardes de la Monnoye de Limoges, défendeurs, ledit Bartholomé Audier comparant en personne et comme procureur souffisamment fondé dud. Jehan de Sandelles, à cause de certaines faultes trouvées ès deniers de plusieurs boistes de l'ouvrage d'or fait en lad. Monnoye de Limoges par Mathieu du Peyrat, maistre particulier d'icelle Monnoye, depuis le Xe jour d'octobre mil CCCCLX jusques au IXe jour de juillet l'an mil CCCCLXVII, et principalement pour les faultes trouvées ès deniers d'une boiste faicte en lad. Monnoye par led. du Peyrat du XXIIIIe jour de décembre l'an mil CCCCLXII jusques au XXXe jour d'avril l'an mil CCCCLXIII, en laquelle boiste avoit XLIIII deniers d'or escuz jugée de loy hors les remèdes demi-carat d'or fin pour marc, et pour une autre boiste faicte pareillement par led. du Peyrat du XXVe jour d'octobre mil CCCCLXVI jusques au IXe jour de juillet mil CCCCLXVII, en laquelle avoit XXXIII deniers d'or escuz, jugée de loy hors les remèdes V/VIII de carat d'or fin pour marc, pour lesquelles faultes led. procureur du roy a prins ses conclusions contre lesd. gardes et requis qu'ilz feussent contrains à amender icelles et condempnez en amendes tèles que verront estre à faire et que acoustume est en tel cas lequel Bartholomé Audier, oyes lesd. conclusions, respondit que en l'ouvrage d'or fait en lad. Monnoye n'avoit fait aucune faulte et que se aucune faulte si estoit trouvée c'estoit par ignorance dont du tout, tant pour lui que pour sondit compaignon, se soubmectoient audit ordonnance et voulenté de nous, oyes lesquelles parties, tout veu et considéré ce qui faisoit à veoir et considérer, eu sur ce conseil aux saiges, nous avons condempné et condempnons envers le roy, notredit sieur, pour toutes les négligences et ignorances par eulx faictes en l'ouvrage d'or fait du temps dessusd., c'est assavoir led. Bartholomé Audier en la somme de X livres tournois d'amende, et led. Jehan de Sandelles en la somme de XX livres tournois, et ès fraiz de justice et à tenir prison jusques à plain payement et satisfacion desd. sommes, à icelles payer, c'est assavoir la somme de X livres tournois à maistre Denis le Mercier, conseiller et advocat du roy, notredit sieur, en la Chambre de céans, pour ses gaiges d'un an, et à maistre Jehan Fourquant, procureur dudit sieur en icelle Chambre, pour sesd. gaiges d'un an la somme de X livres tournois, et le surplus montans X livres tournois à sire Jehan Clerbout, général maistre des Monnoyes dudit sieur et par lui commis à recevoir les prouffiz, émolumens et exploiz desd. monnoyes, par notre sentence difinitive et par droit. Prononcé en la Chambre desd. monnoyes, en la présence dud. Bartholomé Audier le XXXe et pénulti[è]me jour de juillet l'an mil CCCC soixante-huit".

1468, 5 septembre
Mathieu du Peyrat, tenant le compte de la Monnaie de Limoges. Appellé et mis en défaut (Z1b 4 f° 178v°).

1468, 15 octobre
"...fut continuée la journée de Mathieu du Peyrat jusques au lundi ensuivant pour tout led. jour à venir défendre à la demande contre lui faicte par le procureur du roy sur le fait des monnoyes" (Z1b 4 f° 178v°).

1468, 15 octobre
Jean du Peyrat, fils de Mathieu du Peyrat, délivre au comptoir quatre lions d'or "qu'il disoit lui avoir esté baillez par Jehan de Sandelles, l'un des gardes de la Monnoye de Limoges, pour tourner en déducion de la demande de vint livres tournois, en laquelle icellui de Sandelles avoit par-avant esté condempné en la Chambre des monnoyes" (Z1b 4 f° 178v°).

1468, 19 octobre
"...fut derechief continuée la journée de Mathieu du Peyrat jusques au lundi prochain de relevée pour tous délaiz" (Z1b 4 f° 179r°).

1468, 24 novembre
Mathieu du Peyrat, tenant le compte de la Monnaie de Limoges. Appellé et mis en défaut (Z1b 4 f° 180r°).

1468, 26 novembre
Mathieu du Peyrat, tenant le compte de la Monnaie de Limoges. Défaut rabatu (Z1b 4 f° 180r°).

1476

1476, 1er avril
Jean de Sandelles, garde de la Monnaie de Limoges, comparaît en la Chambre des monnaies pour répondre au procureur du roi sur le fait des Monnaies. Il lui est enjoint "de retourner en lad. Chambre le lendemain de matin sur peine d'estre actaint et convaincu des cas à luy imposez" (Z1b 5 f° 54v°).

1476, 2 avril
Berthélemy Audier, garde de la Monnaie de Limoges, ajourné comparaître le 1er avril 1476 en la Chambre des monnaies pour répondre au procureur du roi sur le fait des Monnaies, est "coutumé" jusqu'au 15 mai prochain (Z1b 5 f° 54v°).

1476, 3 avril
François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, prisonnier à la Conciergerie, est élargi sous caution et est assigné à résidence à Paris (Z1b 30 f° 25v°).

1476, 3 avril
Jean de Sandelles, garde de la Monnaie de Limoges, prisonnier à la Conciergerie, est élargi "parmy ceste ville de Paris jusques au jour de samedi prouchain venant seulement, pendant lequel temps il a promis de fournir certaine caucion souffisante pour lui ou soy rendre prisonnier en lad. Conciergerie aud. jour" (Z1b 30 f° 25v°).

1476, 20 avril
François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, et Jean de Sandelles, garde, "pour éviter le chômage de lad. Monnoye, l'intérest du roy, des changeurs, marchans et autres fréquentans icelle Monnoye... ont esté élargiz de partout à leur caucion seulement jusques au premier jour d'aoust prouchain venant" (Z1b 30 f° 27r°).
"Samedi XXe jour d'avril l'an mil CCCCLXXVI après Pasques, à l'occasion des grans charges et affaires en quoy sont de présent messieurs les généraulx maistres des Monnoyes occupez et qui touchent grandement le fait du roy, notre sire, et aussi que il convient interroguez aucunes personnes qui de présent sont absens de ceste ville de Paris, par quoy ilz ne pouroyent présentement parfaire le procès pendant par-devant eulx entre le procureur du roy, notredit sire, sur le fait des monnoyes, demandeur, d'une part, et François Audier, maistre particulier, et Jehan de Sandelles, garde de la Monnoye de Limoges, défendeurs et prisonniers eslargiz parmy la ville de Paris, d'autre part, et pour éviter le chômage de lad. Monnoye, l'intérest du roy, des changeurs, marchans et autres fréquentans icelle Monnoye, lesd. défendeurs ont esté élargiz de partout à leur caucion seulement jusques au premier jour d'aoust prouchain venant...".

1476, 2 août
François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, et Jean de Sandelles, garde, comparaissent en la Chambre des monnaies (Z1b 30 f° 34r°).

1476, 6 août
Jean le Clerc, secrétaire et clerc du roi en la Chambre des comptes, s'oppose à ce que François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, "ne soit mis hors de cause par-devant messieurs les généraulx maistres des Monnoyes" (Z1b 5 f° 61r°).

1476, 16 août
Réquisitoire du procureur du roi sur le fait des monnaies à l'encontre de François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, et de Jean de Sandelles, garde (Z1b 30 f° 34v°).
"Le procureur du roy en la Chambre des monnoyes requiert que veues les faultes et abuz commis et perpétrez par Jehan de Sandelles, garde de la Monnoye de Lymoges, et François Audier, maistre particulier de ladicte Monnoye, en l'ouvrage fait et ouvré en icelle et dont il appert par la confession mesmes desd. Jehan de Sandelles et François Audier, lesquelz confessèrent que en lad. Monnoye a esté fait ouvrage de grans blans et de groz de nombre, poix et loy que l'on a acoustumé de ouvrer ès autres Monnoyes, qui est ou grant préjudice et dommaige du roy, du royaulme et de la chose publicque, que les conclusions cy-après déclairées lui soyent adjugées, c'est assavoir que lesd. ouvrages soyent ditz et déclairez abusifz et lesd. défendeurs, pour la faulte par eulx commise, priver à tousjours de leursd. offices, c'est assavoir led. de Sandelles dud. office de garde et led. François [Audier] de l'office de maistre particulier, à tout le moins suspendus jusques à cinq ans ou autre tel temps que vous, messieurs, verrez mieulx estre à faire, et oultre qu'ilz soyent condempnez à payer au roy ce qu'il défault de poix et loix dud. ouvrage, montant à la somme de III mil VIcLx livres tournois en quatre boistes, deux de grans blans et deux de groz, dont lesd. boistes ont esté jugées en la Chambre desd. monnoyes, et en une bonne amende chacun de la somme de mil livres parisis et à tenir prison jusques à plain payement et satisfacion et que défense soit faicte aux garde et maistre particulier de lad. Monnoye qui sont et seront pour le temps advenir qu'ilz ne ouvrent ne seuffrent ouvrer doresenavant en lad. Monnoye de moindre poix et loix que ès autres Monnoyes de ce royaume et selon les ordonnances sur ce faictes par le roy".

1476, 21 août
Appointement entre le procureur du roi sur le fait des monnaies et les maître et garde de la Monnaie de Limoges (Z1b 30 f° 35r°).

1476, 20 décembre
François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, Jean de Sandelles et Berthélemy Audier, gardes, présentent des lettres d'absolution en forme de vidimus. Les généraux des Monnaies réclament les originaux (Z1b 30 f° 43v°).

1477

1477, 2 janvier.
François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, Jean de Sandelles et Berthélemy Audier, gardes. Renvoi de l'affaire "au premier jour plaidoyable d'après Quasimodo prouchain venant" (Z1b 30 f° 45r°).

1477, 2 mai
François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, Jean de Sandelles et Berthélemy Audier, gardes. Mis en défaut, "sauf que se au premier jour plaidoyable d'après la Notre-Dame de my-aoust ilz comparent, lesd. défaultz seront rabatuz" (Z1b 30 f° 50r°).

1477, 27 septembre
François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, et Jean de Sandelles, garde, mis en défaut. Injonction leur est faite d'apporter l'original de leurs lettres d'abolition datées du 19 octobre 1476, "autrement s'ilz n'apportent led. original aud. jour [premier jour plaidoyable après la Toussaint] ilz seront foulez et déboutez de l'effect d'icelle abolition" (Z1b 30 f° 55r°).

1477, 16 décembre
François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, et Jean de Sandelles, garde. Appointement (Z1b 30 f° 56r°).

1478

1478, 4 avril
Sentence à l'encontre de François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, et Jean de Sandelles, garde, "pour raison de certaines monnoyes de grans blans de dix deniers tournois la pièce et de groz de II solz VI deniers tournois la pièce, faictes en lad. Monnoye de moindre poix et loy que ès autres Monnoyes du royaume et que par le roy estoit ordonné, comme il est apparu par le jugement des boistes de l'ouvrage fait depuis le mois de février mil CCCCLXXII jusques ou mois de février mil CCCCLXXIII en lad. Monnoye" (Z1b 30 f° 60r°). Appel en Parlement.
"Veu le procès fait par-devant nous en la Chambre des monnoyes entre le procureur du roy en la Chambre, demandeur, d'une part, et François Audier, maistre particulier, et Jehan de Sandelles, garde de la Monnoye de Limoges, défendeurs, d'autre part, pour raison de certaines monnoyes de grans blans de dix deniers tournois la pièce et de groz de II solz VI deniers tournois la pièce, faictes en lad. Monnoye de moindre poix et loy que ès autres Monnoyes du royaume et que par le roy estoit ordonné, comme il est apparu par le jugement des boistes de l'ouvrage fait depuis le mois de février mil CCCCLXXII jusques ou mois de février mil CCCCLXXIII en lad. Monnoye, veu aussi les confessions d'iceulx défendeurs par lesquelles led. demandeur à voulu prendre droit ensemble les advertissemens desd. défendeurs et tout ce qu'ilz ont voulu mectre et produire par-devers nous et le mémorial à oyr droit et tout veu et considéré ce qui faisoit à veoir et considérer en ceste partie en sur ce conseil à saiges, nous, pour la faulte commise par iceulx défendeurs touchant le feiblage et escharceté de poix et loy d'icelles monnoyes, avons lesd. défendeurs condempnez et condempnons pour réparacion desd. faultes, c'est assavoir led. François Audier en la somme de deux cens livres tournois, et led. de Sandelles, garde, en la somme de quarente livres tournois d'amende envers le roy, notre sire, et à tenir prison jusques à plaine satisfacion desd. sommes, et oultre les condempnons ès frais de justice la tauxacion à nous réservée, et avec ce sera tenu icellui François Audier, maistre particulier dessusd. à faire bons tous les deniers courans par les bourses d'icellui ouvrage par lui fait en lad. Monnoye en icellui temps qui lui seront baillez et rapportez pour en rendre des autres bons par notre sentence diffinitive jugement et à droit. Prononcé en lad. Chambre des monnoyes ès présences du procureur du roy sur le fait d'icelles monnoyes, demandeur, et de maistre Fourques du Molin, procureur desd. defendeurs, le IIIIe jour d'avril mil CCCCLXXVIII après Pasques".

1478, 2 juillet
François Audier, maître particulier des Monnaies de Limoges et Poitiers. Défaut (Z1b 5 f° 62r°).

1480

1480, 1er juillet
Sentence à l'encontre de François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, pour écharceté de loi trouvé en une boîte d'écus d'or au soleil (Z1b 30 f° 80v°).
"Samedi premier jour de juillet mil CCCCIIIIxx François Audier, maistre particulier de la Monnoye de Lymoges, fut condempné en l'amende envers le roy pour avoir excédé le remède de loy en une boiste d'escuz d'or au soleil par lui faicte en lad. Monnoye de Lymoges, du XXVIe jour d'octobre mil CCCCLXXVIII jusques au XXIIe jour de janvier exclus mil CCCCLXXIX, en laquelle boiste avoit LXIIII deniers d'or desdits escuz jugez eschars de loy de trois huitiesmes de carat d'or fin pour marc qui est hors le remède sur ce ordonné ung quart de carat d'or fin pour marc, en la somme de XXV livres tournois, ès fraiz de justice comme de raison et à tenir prison où il apparttendoit jusques à plain payement de lad. somme de XXV livres tournois".

1480, 22 août
Mathieu du Peyrat, [anciennement maître particulier de la Monnaie de Limoges], marchand et bourgeois de Limoges. Défaut (Z1b 30 f° 81bisv°).

1480, 18 décembre
Mathieu du Peyrat, anciennement maître particulier de la Monnaie de Limoges. Défaut : "le défault obtenu par le procureur du roy sur le fait des monnoyes le XVIe jour d'aoust derrenier passé allencontre de Mathieu du Peyrat, piéçà maistre particulier de la Monnoye de Lymoges surserra en estat sans estre levé jusques au premier jour de may prouchain venant" (Z1b 30 f° 83v°).

1483

1483, 7 juillet
François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, Pierre Maledan, garde, "et l'autre garde", ajournés à comparaître "pour veoir tauxer certaine amende en quoy ilz sont <...> envers le roy pour raison de certaines faultes par eulx commises en l'ouvrage par eulx fait en lad. Monnoye", sont mis en défaut (Z1b 30 f° 107r°).

1483, 24 juillet
François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, et Pierre Maledan, garde, ajournés à comparaître en la Chambre des monnaies "pour raison de certaines faultes par eulx commises en l'ouvrage de lad. Monnoye". Il leur est accordé délai d'un mois (Z1b 5 f° 116r°).

1483, 27 août
Le 27 août 1483 François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, Pierre Maledan et Colin Marron, gardes. Défaut (Z1b 30 f° 108v°).

1483, 4 novembre
Marcial Dauvergne, procureur en Parlement, déclare qu'il n'a "aucune charge d'occupper ne défendre" François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, Pierre Maledan et Colin Marron, gardes, "sur certaines faultes de poix et loy par eulx commises ou fait de l'ouvrage piéçà par eulx fait en lad. Monnoye" ; ces derniers sont mis en défaut (Z1b 30 f° 110r°).

1484

1484, 4 mars
Sentence à l'encontre de Pierre Maledan et Colin Marron, gardes de la Monnaie de Limoges, pour "certaines faultes par eulx commises en l'ouvrage des escuz d'or au soleil" et pour faiblage de poids trouvé en une boîte de deniers tournois (Z1b 30 f° 111v°).
"Pierre Maladan et Colin Meuron, gardes de la Monnoye de Lymoges, pour raison de certaines faultes par eulx commises en l'ouvrage des escuz d'or au soleil et principallement ès petiz deniers tournois noirs par eulx délivrez en lad. Monnoye grandement feibles de poix et hors les remèdes ainsi qu'il nous est apparu par les derrenières boistes du VIIe jour de février mil CCCCIIIIxx jusques au XXVIIIe jour dud. mois de février exclus mil CCCCIIIIxx et ung, en laquelle boiste avoit XVIII solz X deniers desd. petiz tournois jugés feibles de poix en trois marcs XXXV deniers, pour lesquelles faultes ainsi par eulx commises ilz ont esté condempnez chacun d'eulx en la somme de dix livres tournois d'amende envers le roy et ès fraiz de justice telz que de raison".

1484, 26 mars
Sentence à l'encontre de François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, pour écharceté de loi trouvé en une boîte d'écus d'or au soleil (Z1b 30 f° 112v°).
"François Audier, maistre particulier de la Monnoye de Lymoges, pour raison de certaines faultes de loy par lui commise en l'ouvrage des escuz d'or au soleil par lui fait en lad. Monnoye, du XIIe jour de janvier mil CCCCIIIIxx jusques au IIe jour de février exclus mil CCCCIIIIxx et deux, en laquelle boiste avoit XLIX deniers d'or desd. escuz, jugée escharce de loy cinq XVIe de carat d'or fin pour marc, qui est excédé le remède sur ce ordonné trois XVIe de carat d'or fin pour marc, pour lesquelles faultes ainsi par lui commises fut condempné en amene envers le roy en la somme de dix livres tournois et ès frais de justice telz que de raison".

1486

1486, 11 décembre
François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, Jean de Sandelles et Pierre Bayart (Boyol), gardes. Défaut (Z1b 30 f° 133v°).

1487

1487, 25 mai
Jean de Sandelles, garde de la Monnaie de Limoges. Injonction à comparaître et qu'il "fera savoir à l'autre garde et maistre particulier de lad. Monnoye qu'ilz comparoissent personnellement en la Cour de céans" (fautes commises en l'ouvrage des demi-douzains) (Z1b 30 f° 135r°).

1487, 27 juin
François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, et Pierre Bayart, garde, ajournés à comparaître en la Chambre des monnaies "pour certaines faultes par eulx commises en l'ouvrage de lad. Monnoye" sont assigné à résidence à Paris (Z1b 30 f° 135v°).

1487, 2 juillet
Sentence à l'encontre de François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, Jean de Sandelles et Pierre Bayart, gardes, pour faiblage de poids sur des demi-douzains "prins et trouvez en la possession de Jehan Rosnel, changeur à Paris" (Z1b 30 f° 136r°).
"Veu le procès fait à la requeste du procureur du roy sur le fait des monnoyes allencontre de François Audier, maistre particulier, Jehan de Sandelles et Pierre Bayart, gardes de la Monnoye de Lymoges, adjournez à comparoir en personne, les depposicions et confessions des dessusd., veu aussi le registre du jugement des deniers des boistes par eulx envoyez en la Chambre desd. monnoyes, ensemble la faulte qui est trouvée ès deniers demiz-douzains prins et trouvez en la possession de Jehan Rosnel, changeur à Paris, laquelle faulte a esté trouvée feible de poix de XIII solz VI deniers de poix au marc et au jugement des deniers des boistes ne se sont trouvez que feibles de poix en six marcs II deniers et demy, tout considéré, dit a esté que entant que touche led. François AUdier a esté condenné [sic] à) rendre et restituer tout la parte qui sera trouvée esd. demiz-douzains courans par les bources et seront iceulx demiz-douzains où ilz seront trouvez sisaillés et portez à la Monnoye de Paris pour estre livrez et convertis en l'ouvrage de lad. Monnoye selon le poix et loy qu'ilz doivent estre, et pour les faultes commises par les dessusd. on les condenne [sic], c'est assavoir led. Audier en la somme de cinquante livres tournois et led. Pierre Bayart en la somme de XXV livres tournois et ès fraiz de justice telz que de raison et à tenir prison jusques à plain payement desd. sommes, et entant que touche led. Jehan de Sandelles, led. procureur du roy informera la Court de céans plus amplement, appellé led. de Sandelles, si led. de Sandelles jouissoit dud. office de garde lorsque furent fais lesd. deniers demiz-douzains et s'il y estoit présent ou s'il y aura aucun commis pour luy, et lad. informacion faicte et rapportée par-devers la Court sera fait droit aux parties ainsi que appartendra par raison. Prononcé en lad. Chambre des monnoyes ès présences dud. François Audier et dud. Pierre le second jour de juillet mil CCCCIIIIxx et sept".

1487, 17 décembre
Jean de Sandelles, [garde de la Monnaie de Limoges]. Assigné à résidence à Paris (Z1b 30 f° 139v°).

1487, 24 décembre
François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, prisonnier en la Conciergerie. Elargissement "jusques au premier jour après les festes", sous la caution de Jean de Sandelles, garde (Z1b 30 f° 140r°).

1488

1488, 2 janvier
François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges. Elargissement "jusques au lendemain des Roys" (Z1b 30 f° 140r°).

1488, 7 janvier
François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, et Jean de Sandelles, garde. Emprisonnement en la Conciergerie, "pour les causes déclarez en leurs procès contre eulx fait" (Z1b 30 f° 140r°).

1488, 11 janvier
Sentence à l'encontre de François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, Jean de Sandelles et Pierre Bayart (Boyol), gardes, Etienne de Laulmonnerie, contregarde, pour faiblage de poids trouvé en des douzains et demi-douzains mis en circulation "et autres faultes déclairées oudit procès" (Z1b 30 f° 140v°).
"Veu le procès par nous fait à la requeste du procureur du roy sur le fait des monnoyes à l'encontre de François Audier, maistre particulier de la Monnoye de Lymoges, et Jehan de Sandelles [et] Pierre Boyol, garde[s], et Estienne de Laulmonnerie, contregarde d'icelle Monnoye, pour raison de certaine grant quantité de grans blans douzains et demiz-douzains feibles de poix faiz en lad. Monnoye et courans par les bourses et autres faultes déclairées oudit procès, veu la faulte et feiblage trouvée esd. grans blans et demiz-douzains qui ont esté trouvez et jugez feibles en neuf marcs de six vingts et six deniers qui sont quatorze pièces pour marc, les papiers et registres des délivrances d'icelle Monnoye, ensemble les confessions et depposicions des dessusd. François Audier et Jehan de Sandelles faictes et réitérées en lad. Chambre et aud. lieu de Limoges par plusieurs fois...nous, pour raison et occasion desd. faultes avons condempné et condempnons lesd. François Audier et Jehan de Sandelles et chacun d'eulx à faire bons tous et chacuns les deniers qui ont esté par eulx fais en lad. Monnoye de Lymoges à la faulte dessusd. quelque part qu'ilz soient trouvez pour iceulx estre fonduz et convertiz en monnoye royal du poids et loy qu'elle doit estre, et au seurplus en tant que touche led. François Audier, actendu les faultes par lui autresfois commises ou fait de sad. charge de lad. Monnoye, nous l'avons déclairé et déclairons privé et débouté de lad. charge de maistre d'icelle Monnoye de Lymoges et d'autres charges et offices de Monnoye, et si l'avons condempné en cent livres tournois d'amende envers le roy, et entant que touche led. Jehan de Sandelles, pour ce que par cy-devant il n'a esté trouvé en autre faulte nous l'avons condempné et condempnons en cent livres tournois d'amende envers le roy tant seullement, et oultre avons condempné et condempnons lesd. Audier et de Sandelles ès fraiz de justice telz que de raison... et en tant que touche Pierre Boyol, l'autre garde et Estienne de Laumonnerie, contregarde de lad. Monnoye, nous avons ordonné et ordonnons que led. Boyol, garde, sera adjourné à comparoir en personne par-devant nous à la requeste du procureur du roy pour respondre sur lesd. faultes, et au regard dud. de Laumonnerie, contregarde, actendu son ancien aage, que commission sera adrecée au juge du paréage de Lymoges ou autre juge royal pour, par lui appellé le sustitud dud. procureur du roy aud. lieu, estre procédé à son procès... Prononcé en la Chambre des monnoyes en la présence dud. procureur du roy et desd. François Audier et Jehan de Sandelles le samedi XIe jour de janvier [mil] IIIIcIIIIxxVII".

1488, 15 janvier
François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, et Jean de Sandelles, garde. Libérés des prisons de la Conciergerie sous la caution de Nicolas le Roux, bourgeois de Paris. François Audier est assigné à résidence à Paris "jusques au retour dud. Nicolas le Roux ou qu'il ait paié les sommes de deniers pour lesquelles il est constitué prisonnier" (Z1b 30 f° 141r°).

1488, 10 mars
Pierre Bayart (Boyeau), garde de la Monnaie de Limoges. Défaut (Z1b 30 f° 144v°).

1488, 26 août
Sentence à l'encontre de Pierre Bayart (Boyau), garde de la Monnaie de Limoges, pour faiblage de poids trouvé en des douzains et demi-douzains mis en circulation (Z1b 30 f° 147v°).
"Veu le procès fait à la requeste du procureur du roy sur le fait des monnoyes à l'encontre de Pierre Boyau, garde de la Monnoye de Limoges, lequel Boyau avoit esté adjourné en ensuivant certaine sentence de nous donnée le XIe jour de janvier mil IIIIcIIIIxx et sept à comparoir en personne à certain jour par-devant nous pour respondre aud. procureur du roy pour raison de certaine faulte et feiblage trouvée ès deniers grans blans et demys-douzains faiz en lad. Monnoye de Limoges qui ont esté trouvez et jugez en neuf marcs de six vings et six deniers qui sont XIIII pièces pour marc... nous, pour certaines causes à ce nous mouvans et pour ceste foiz seullement, avons condempné et condempnons led. Pierre Boyau en soixante livres tournois d'amende envers le roy et ès fraiz de justice telz que de raison, la tauxacion par-devers nous réservé, et à tenir prison jusques à plain paiement ; laquelle amende de LX livres tournois a esté modéré à la somme de quarente livres tournois. Fait le XXVIe jour d'aoust mil IIIIcIIIIxx et huit".

1489

1489, 27 juin
François Audier, Pierre Bayart (Boyol) et Jean de Sandelles. Défaut (Z1b 30 f° 167r°).

1489, 17 novembre
François Audier, Pierre Bayart (Boyol) et Jean de Sandelles. Défaut (Z1b 30 f° 173r°).

1495

1495, 9/13 février
Conclusions du procureur du roi sur le fait des monnaies à l'encontre de Jean Pommerol, maître particulier des Monnaies de Limoges et de Villefranche-de-Rouergue (Z1b 31 f° 34v°).
"Conclusion du procureur du roy contre Jehan Pomerol. Veues les faultes faictes et commises par Jehan Pomerol, maistre particulier des Monnoyes de Lymoges et Villefranche et trouvées tant en escharceté de loy que de poix ainsi que plus à plain peut apparoir par les jugemens des deniers des boestes depuis deux ans en çà, apportées en la Chambre desd. Monnoyes, le procureur du roy requiert qu'il soit condempné pour lesd. faultes en la somme de XIIc livres tournois d'amende envers le roy ou autre telle somme que de raison et à tenir prison jusques à plain paiement et satisfacion et à faire bons tous les deniers courans par les bourses par lui faiz esd. deux Monnoyes, trouvez eschars de loy et de poix et les fers sur lesquelz les deniers d'or escuz par lui faiz et venuz dud. ouvrage soient cassez et reffaiz <... document abîmé> nouvelle différance, le tout à ses despens et ès fraiz de justice et oultre, pour ce qu'il doit au roy plusieurs grans sommes de deniers pour raison desd. boestes, qu'il soit constitué prisonnier jusques à plain paiement et satisfacion de tous les deniers qui seront trouvez estre par lui deuz par lesd. boestes, et qu'il ne soit aucunement eslargy desd. prisons sinon en baillant bonne et souffisant caution en ceste ville de Paris, de rendre et paier tous les deniers qui seront trouvez estre par lui deubz au roy, notred. sieur, pour raison desd. boestes et du fait et entremise qu'il a eue par cy-devant desd. deux Monnoyes, le tout par protestacion de plus avant prendre par led. procureur du roy plus amples conclusions, le procès fait et parfait".

1495, 13 février
Jean Pommerol, maître particulier des Monnaies de Limoges et de Villefranche-de-Rouergue, "a esté constitué et mené prisonnier en la conciergerie du Palais pour raison des faultes trouvées ès deniers des boestes desd. Monnoyes" (Z1b 31 f° 35r°, 1er article). Article rayé.
Jean Pommerol, maître particulier des Monnaies de Limoges et de Villefranche-de-Rouergue, "a esté constitué et mené prisonnier en la conciergerie du Palais... pour raison des deniers des boestes deuz par led. Pomerol au roy" (Z1b 31 f° 35r°, 3e et dernier article).

1495, 6 mars
Comparution de Jean Pommerol, maître particulier des Monnaies de Limoges et de Villefranche-de-Rouergue, en la Chambre des monnaies. Est élargi jusqu'au 1er aout prochain, "du consentement de François Ra, receveur, moiennant la somme de IIIm livres tournois", et élit domicile chez Jean Bloteau, huissier de la Chambre des Monnaies. Injonction "que les fers sur lesquelz les deniers d'or desd. boestes desd. Monnoyes de Lymoges et Villefranche seront cassez et en reffaire d'autres à nouvelle différance dud. maistre" (Z1b 31 f° 36v°).

1495, 31 août
Jean Pommerol, maître particulier des Monnaies de Limoges, mis en défaut (Z1b 31 f° 47r°).

1495, 7 décembre
François Audier, maître particulier de la Monnaie de Limoges, "prisonnier en la conciergerie du palais à Paris, pleige et caucion de Jehan Pommerol, maistre particulier des Monnoyes de Lymoges et Villefranche". Mention "que les deniers pour lesquelz icellui Audier tenoit prison estoient deuz au roy par led. Pommerol par la fin et estat de ses comptes desd. Monnoyes et deniers privilleigiez... dont et duquel emprisonnement fait à la personne dud. Audier de la longue détencion de prison et dénégacion de justice, led. Dauvergne, [procureur de François Audier], a appellé en la Court de parlement" (Z1b 31 f° 49r°).

1498

1498, 22 juin
Comparution en la Chambre des monnaies de Marcial du Bois, "compagnon à la maistrise particulière de la Monnoye de Lymoges". Elargissement (Z1b 31 f° 72r°).

1498, 22 juin
Sentence à l'encontre de Jean de Sandelles et Pierre Boyol, gardes de la Monnaie de Limoges pour avoir omis le faiblage d'une délivrance de grands blancs à la couronne et pour n'avoir pas indiqué sur le cahier des délivrances la date de clôture des boîtes de la Monnaie (Z1b 31 f° 72v°).
"Veu l'obmission faicte par Jehan de Sandalles et Pierre Boyol, gardes de la Monnoye de Lymoges de non avoir mis le feiblage en une délivrance de deniers grans blans à la couronne faicte en lad. Monnoye du samedi XXIe jour d'avril mil IIIIcIIIIxx et XVII, feible de poix en IX marcs VI deniers, et aussi [de] non avoir mis ès livres de perchemin le jour de la clôture des boestes d'icelle Monnoye, veu aussi la depposicion dud. Boyol, adjourné à comparoir en personne, ayant povoir dud. de Sandalles, son compaignon, par laquelle il a confessé que lad. faulte précédoit de cellui qui avoit escript lesd. livres de perchemin et qu'ilz n'avoient pas bien esté parce que cellui qui aporta lesd. boestes les hastèrent lui bailler lesd. boestes, et tout veu, lesd. gardes ont esté seullement condempnez ès fraiz de justice seullement pour ceste foiz sans amende".

1503

1503, 24 mars
Sentence à l'encontre des gardes de la Monnaie de Limoges pour fautes commises en leurs offices (Z1b 31 f° 185v°).
"Pour raison de ce que les gardes de la Monnoye de Limoges ont obmis plusieurs fois à mectre en leurs parchemins la taille et poix des deniers ouvrez en lad. Monnoye et mesmement que ès parchemins des derrenières boestes apportées en la Chambre des monnoyes lesd. gardes ont obmis à mectre et enregistrer la taille et poix des doubles tournois, ont iceulx gardes esté condempnez pour lesd. faultes et obmissions chacun d'eulx en cent solz tournois d'amende envers le roy pour ceste fois seullement".

1503, 10-15 octobre
Informations faites à Limoges du 10 au 15 octobre 1503 par Charles le Coq, général des Monnaies, relatives à la Monnaie de Limoges et notamment sur le faiblage de poids trouvé en des doubles tournois fabriqués en ladite Monnaie (Z1b 480).
Interrogatoires de : Jean Roger, maître particulier ; Marcial du Boys, l'aîné, associé à la maîtrise particulière ; Jean de Sandelles et Pierre Boyol, gardes ; Pierre Hardy, contregarde ; Marcial Bayart, tailleur ; Marcial du Boys, le jeune, essayeur.

1504

1504, 10 février
Comparution en la Chambre des monnaies de Pierre "Borol", garde de la Monnaie de Limoges, Jean Roger, maître particulier, et Marcial du Boys, "son compaignon à lad. maistrise de la Monnoye de Limoges" (Z1b 31 f° 202v°).

1504, 14 février
Jean de Sandelles, garde de la Monnaie de Limoges, ajourné à comparaître en la Chambre des monnaies, mis en défaut (Z1b 31 f° 202v°).

1504, 29 février
Injonction est faite à Jean Roger et Marcial du Boys l'aîné, maîtres particuliers de la Monnaie de Limoges, et à Pierre Boyol, garde, de faire "cesser toutes les monicions, excommunimens et censures ecclésiastiques par eulx et leurs consors impétrées et publiées à l'encontre de tous ceulx qui auroient transporté aucun billon d'or ou d'argent hors des fins et mectes de lad. Monnoye de Limoges et contre ceulx qui en savoient aucune chose s'ilz ne le révelloient à justice" (Z1b 31 f° 204v°).

1506

1506, 29 avril
Jean Roger, maître particulier de la Monnaie de Limoges, Jean de Sandelles, garde, Marcial Bayart, tailleur, et Marcial du Bois, essayeur, sont ajournés à comparaître en la Chambre des monnaies. Défaut (Z1b 31 f° 251v°).

1506, 12 mai
Délai accordé à Jean Roger, maître particulier de la Monnaie de Limoges, à Jean de Sandelles, garde, et à Marcial du Bois, essayeur, "jusques à la Saint Jehan-Baptiste prouchainement venant" pour comparaître en la Chambre des monnaies (Z1b 31 f° 252v°).

1506, 1er juillet
Comparution en la Chambre des monnaies de Jean de Sandelles, garde de la Monnaie de Limoges, et de Jean Roger, maître particulier de Limoges (Z1b 31 f° 255r°).

1506, 1er juillet
Marcial du Bois, essayeur de la Monnaie de Limoges, ajourné à comparaître en la Chambre des monnaies, mis en défaut (Z1b 31 f° 255v°).

1506, 14 juillet
Jean de Sandelles, garde de la Monnaie de Limoges, et Jean Roger, 'naguère' maître particulier, sont élargis sous caution juratoire (Z1b 31 f° 256v°). Constituent le lendemain leurs procureurs (Z1b 31 f° 257r°).

1522

1522, 28 mai
Information faite par Denis Neel, sergent à cheval au Châtelet de Paris, à l'encontre de Jacques des Coustures, maître particulier de la Monnaie de Limoges, et de Jean de la Roche, dit 'Vouze', et Jean Sandelles, gardes (Z1b 481).

1523

1523, 26 juin
Comparution en la Chambre des monnaies de Jean de Sandelles, garde de la Monnaie de Limoges, et de Jacques de Coustures, maître particulier, "led. de Sandelles ayant procuration de l'autre garde, son compaignon [Jean de la Roche, dit Vauzelles]" (Z1b 32 f° 58r°).

1523, 8 juillet
Sentence à l'encontre de Jacques de Coustures, maître de la Monnaie de Limoges, et Jean de Sandelles et Jean de la Roche, dit Vauzelles, gardes, en raison de faiblage de poids en des écus d'or, grands blancs à la couronne et doubles deniers tournois (Z1b 32 f° 60r°).
"Veu par nous le procès fait à la requeste du procureur du roy sur le fait des monnoyes, demandeur, à l'encontre de Jehan de Sandelles, Jehan de la Roche, dit Vauzelles, gardes, et Jacques de Coustures, maistre particulier de la Monnoye de Lymoges, deffendeurs, pour raison de certain floibage trouvé en une boeste de lad. Monnoye dernièrement apportée en la Chambre de céans, en laquelle avoit XL deniers d'or, jugée foible de poix en III marcs III estellins, une autre boeste de deniers grans blancs à la couronne de XII deniers tournois pièce, en laquelle avoit IIII livres IX sols III deniers, jugée foible de poix en IX marcs XI deniers tournois, et une autre boeste de deniers doubles tournois en laquelle avoit XXIIII sols V deniers, jugée foible de poix en III marcs III sols, veu aussi certain autre floibage et excédant les remèdes trouvé en la somme de XII livres tournois d'autres grans blancs à la couronne trouvez courans par les bourses, lesquelz jugemens ont esté faitz en lad. Chambre ès présence desd. Jehan de Sandelles, tant en son nom que comme procureur dud. Vauzelles, l'autre garde, souffisamment fondé de lettres de procuration, et dont il nous est apparru, et de Jaques de Coustures, lesquelz ilz ont euz agréables, les confessions desd. Vauzelles et de Coustures prinses par-devant nous en icelle Chambre à plusieurs foys par lesquelles ilz ont prins droit, les conclusions dud. procureur du roy, et le tout veu et considéré, eu sur ce conseil à saiges, la Court, pour raison desd. floibage, a condamné et condamne, c'est assavoir lesd. deux gardes chacun en soixante livres tournois et led. de Coustures, maistre dessusd., en la somme de cent livres, le tout d'amende envers le roy, et à tenir prison jusques à plain payement et satisfacion desd. sommes, sur lesquelles sommes seront préalablement prins les fraiz de justice telz que de raison, et a esté enjoinct aud. Jehan de Sandelles, garde dessusd., de faire rompre et casser les pilles et trousseaulx sur lesquelz lesd. grans blancs et doubles tournois estans esd. boestes ont esté monnoyez et que le maistre prandra nouvelle différance, et oultre a ordonné et ordonne icelle Court que commendement sera fait aux ouvriers et monoyers de lad. Monnoye que doresnavant ilz taillent tout l'or et l'argent qu'il leur sera baillé à ouvrer de bon recours et selon l'ordonnance, et pour ce faire sera baillé commission, et si condamne led. maistre à faire bons tous les deniers courans par les bourses qui seront yssuz dud. ouvraige, par notre sentence, jugement et par droit. Prononcé en la Chambre des monnoyes le VIIIe jour de juillet mil VcXXIII, ès présences desd. Jehan de Sandelles et Jaques de Coustures".

1523, 8 juillet
Jacques de Coustures, maître particulier de la Monnaie de Limoges, suite à une injonction prononcée le jour même (voir fiche à cette date), "a prins pour sa nouvelle différance... ou lieu d'une croix qui estoit au commancement des lettres du costé de la pile une petite couronne, et aux doubles tournois une petite couronne comme aux douzains" (Z1b 32 f° 60v°).

1528

1528, 13 août
Décision que Jacques de Coustures, maître particulier de la Monnaie de Limoges, Jean Juge, naguère commis, Jean de [la Roche, dit] Vauzelles, garde, et Antoine Cornu, receveur des Aides en l'élection de Poitiers, seront ajournés à comparaître en la Chambre des Monnaies, et que Laurent de Chevenelles, maître particulier de la Monnaie de Poitiers, sera assigné à résidence à Paris et "que ses papiers et registres concernans le fait de la Monnoye de Poictiers et du fait de change qu'il faisoit auparavant qu'il fust maistre de lad. Monnoye seront pareillement saisis et apportez en lad. Chambre [des monnaies]" (Z1b 32 f° 105r°).

1528, 23 août
Voyage d'Oudin Meigret, huissier de la Chambre des monnaies, "pour aller ès villes de Poictiers, Lymoges et Bayonne pour adjourner à la requeste du procureur du roy aucuns officiers des Monnoyes desd. villes" à comparaître en la Chambre des monnaies. Retour le 13 octobre 1528 (Z1b 32 f° 106r°).

1528, 26 octobre
Comparution en la Chambre des monnaies de Jacques de Coustures, maître particulier de la Monnaie de Limoges, et Jean Juge, naguère commis à la maîtrise particulière de la Monnaie de Limoges (Z1b 32 f° 109v°).

1539

1539, 13 décembre
Sentence à l'encontre de Jean Juge, changeur, Jacques Juge, maître particulier de la Monnaie de Limoges, et Bartholomé Juge, garde, en raison de "foiblaige de poix et escharceté de loy trouvez ès deniers" des boîtes de la Monnaie de Limoges (Z1b 34 f° 32v° et Z1b 35 f° 154v°).
"Entre le procureur du roy en la Chambre de céans sur le faict de ses monnoyes, demandeur en cas d'excès, crymes et délictz concernans le faict de monnoye, et Jehan Juge, demourant en la ville de Lymoges, Jaques Juge, maître particullier de la Monnoye de Lymoges, Berthollomé Juge, garde d'icelle Monnoye, défendeurs esd. cas, crymes et délictz, d'autre. Veu le procès faict en lad. Chambre contre lesd. Juges, interrogatoires, confessions, jugemens des deniers d'or escuz, essay faict d'iceulx par ordonnance d'icelle Chambre avec les pièces produictes aud. procès et les conclusions de l'advocat du roy prinses en plain bureau de lad. Chambre, et tout ce qui faisoit à veoir et considérer, il est dit que led. Jehan Juge, pour les causes déclarées aud. procès et confession par luy faicte, est déclairé inhabille à perpétuité de soy entremetre du fait de monnoye, soit de maistrise particullière, commis, compaignon ne autres offices, commissions, charges ou administracion d'aucunes Monnoyes, sur peyne de la hart, et que les lettres de change desquelles il a faict apparoir seront cassées, et est condanné en la somme de deix cens livres tournois d'amende envers le roy et à tenir prison jusques à plain payement, et quant aud. Jaques Juge il est privé de l'excercice de lad. maistrise particullière dud. Lymoges et de toutes autres et du faict de change, et si est déclairé inhabille à perpétuité de tenir et excercer estat et office de Monnoye, et condanné en quatre cens livres tournois d'amende envers le roy et à tenir prison jusques à plain payement et à faire bons tous les deniers d'or courans par les bourses par luy faictz, et pour le regard dud. Bertholomé Juge, garde susd., il est suspendu par troys moys de l'excercice dud. estat de garde de lad. Monnoye de Lymoges, et en oultre ordonne lad. Chambre que led. Jaques Juge tiendra prison jusques à plain payement de ce qu'il doit au roy à cause du seigneuriage, foiblaige de poix et escharceté de loy trouvez ès deniers de ses boistes, et pareillement Jehan Juge, son père, comme caution de son filz, et pourra le procureur du roy en lad. Chambre plus amplement informer à l'encontre desd. Juge, pour lesquelz deniers et si telz se trouvent led. Jehan Juge demoura tousjours pleige et caucion pour led. Jacques Juge, son filz, pour faire iceulx deniers bons, et en oultre a ordonné lad. Chambre que Françoys Disnematin, l'autre garde de lad. Monnoye, comparoistra en personne en la Chambre de céans à la requeste du procureur du roy en lad. Chambre, par notre sentence, jugement et par droict. Prononcé au procureur du roy en la Chambre des monnoyes le treziesme jour de décembre mil Vc trente-neuf, lequel a aquiessé à lad. sentence, et aud. Jehan Juge, Jaques Juge et Bertholomé Jugé, assavoir aud. Jaques Juge en la geolle des prisons de la Conciergerie du palais, lequel a déclaré qu'il se conseillera de lad. sentence, et aud. Jehan Juge, père dud. Jaques Juge, en la geolle des prisons du petit Chastellet, lequel Jehan Juge a déclaré pareillement qu'il parleroit à son conseil, et aud. Bertholomé Juge, garde susd., lequel a aquiessé à lad. sentence, les jour et an susdictz".
"Et le XXe jour desd. moys et an, lesd. Jehan et Jaques Juge, prisonniers susd., assavoir led. Jehan Juge au petit Chastellet et led. Jaques Juge en la Conciergerie du palais, povoir actaincts en la geolle desd. prisons, lesquelz respectivement, chacun en droict <foy>, ont dit et déclairé à Jehan Milloteau, clerc au greffe de lad. Chambre, qu'ilz se portoient et portent pour appellans à la Court de parlement de la sentence contre eulx donnée le treziesme jour de ce présent moys de décembre cy-dessus transcripte".

1542

1542, 9 août
Sentence à l'encontre de François Dauvergne, maître particulier de la Monnaie de Limoges, en raison de faiblage de poids et écharcetés de loi en l'ouvrage de feu Mérigot Guibert, anciennement maître particulier de la Monnaie de Limoges (Z1b 36 f° 63v°).
"Entre le procureur du roy sur le faict de ses monnoyes, demandeur en cas de crime, malversation et abbus ou faict desd. monnoyes, et Françoys Dauvergne, maistre particullier de la Monnoye de Lymoges, prisonnier par ceste ville de Paris, défendeur esd. cas, d'autre part. Veu les charges et informations faictes contre led. Dauvergne, tant par maîtres Claude Monparlier que Guy de Bidant, conseilliers du roy et généraulx en la Chambre de céans, ung acte en parchemyn passé en lad. ville de Lymoges par lequel il appert led. Dauvergne avoir esté compaignon et caution de feu Mérigot Guibert, naguères maître particullier de lad. Monnoye, le jugement des deniers des boestes, tant d'or que blanc de l'ouvraige faict par led. feu Mérigot Guibert, les interrogatoires et confessions, recollemens et confronctations faictz aud. Dauvergne, tant en lad. ville de Lymoges que en la Chambre de céans, les deniers grans blans douzains courans par les bourses de l'ouvraige dud. feu Guibert apportez en la Chambre de céans, les essays faictz desd. deniers, tant en ceste ville que en la ville de Lymoges, les conclusions du procureur du roy auquel le tout a esté communicqué, le tout veu et considéré, il est dict que led. Dauvergne sera contrainct et l'a condanné la Chambre payer entièrement au roy ce qu'il luy est deu de l'ouvraige faict par led. feu Guybert, tant à cause de son seigneuriage que des foiblaiges et escharcetez trouvez esd. deniers des boestes, et faire tous et chacuns les deniers bons courans par les bourses de l'ouvraige dud. feu Mérigot Guybert comme caution et pleige dud. Guybert, et quant aux autres cas prétenduz par led. procureur du roy contre led. Dauvergne, avant que procedder diffinitivement esd. cas, led. procureur pourra informer plus amplement contre led. Dauvergne, et cependant l'a eslargy la Chambre partout en faisant les submissions en tel cas requises et eslisant domicille en ceste ville de Paris. Prononcé au procureur du roy en lad. Chambre des monnoyes et aud. Françoys Dauvergne au greffe d'icelle Chambre le neufiesme jour d'aoust mil cinq quarente-deux, lequel a faict les submissions contenues en lad. sentence et esleu son domicille en ceste ville de Paris en l'hostel de maître Alexandre de Savary, procureur en Parlement, assis rue de la Bucherye, ouquel il veult et consent que tous adjournemens et signifficacions de requeste qui luy y seront faictz soient de tel effect et valleur comme s'ilz estoient faictz à sa personne".

1544

1544, 29 mars
Sentence à l'encontre de François Dauvergne, maître particulier de la Monnaie de Limoges, et Bartholomé Juge, garde, en raison de faiblage de poids et écharceté de loi trouvés en des liards (Z1b 34 f° 60v° et Z1b 36 f° 103r°).
"Entre le procureur du roy sur le faict de ses monnoyes, demandeur en cas de crimes et délictz commis au faict des monnoyes, d'une part, et Françoys Dauvergne, maistre particullier de la Monnoye de Lymoges, Bartholomé Juge et Françoys Disnematin, gardes de lad. Monnoye, défendeurs, d'autre part, lesd. Dauvergne et Juge prisonniers en l'hostel de Thomas de Costes, huissier de la Chambre de céans, et led. Disnematin, deffaillant. Veu le procès criminel faict en la ville de Lymoges par maître Loys de Vachot, conseiller dud. seigneur et président de ses monnoyes, interrogatoires et confessions desd. Dauvergne, Juge et Disnematin, recollement et confrontation de tesmoings faictz par led. de Vachot, la somme de XIX livres X sols de deniers lyardz faictz soubz la différance de lad. Monnoye de Lymoges et dud. Dauvergne trouvez courans par les bourses par led. de Vachot, autres interrogatoires et confessions faictz par led. Dauvergne et Juge en la Chambre de céans par-devant les commissaires ad ce commis, le rapport de l'essay faict desd. deniers lyardz par Jehan Montparlier, essayeur général des Monnoyes, et Nicolas Vauldor, essayeur de la Monnoye de Paris, ès présences desd. Dauvergne et Juge, le poix desd. deniers lyardz faict en lad. Chambre en leur présence, lesquelz se seroyent trouvez foybles de poix de dix, unze et douze <...> pour marc, la somme de VII livres XII sols d'autres deniers lyardz trouvez courans par les bourses en ceste ville de Paris, le poix d'iceulx faict en lad. Chambre ès présence desd. Dauvergne et Juge, lesquelz se seroyent trouvez foybles de dix et unze <...> pour marc, l'essay d'iceulx faict par les essayeurs en la présence desd. Dauvergne et Juge, les jugemens de deux boestes de deniers lyardz de l'ouvraige faict en lad. Monnoye par led. Dauvergne ès années mil VcXLII et XLIII, avec les pappiers des délivrances, le procès-verbal dud. de Vachot, le défault obtenu par led. procureur du roy contre led. Disnematin, avec les conclusions par luy baillées, et eu sur ce conseil, il sera dict que pour raison des foyblaiges et escharcetez et autres choses mentionnées aud. procès, que led. Juge est codampné en cent livres parisiz d'amende envers le roy et à tenir prison jusques à plain payement et satisfaction d'icelle, et quant aud. Dauvergne, lad. Chambre l'a condamné et condamne de payer au roy la somme de cent livres parisis pour raison desd. foyblaiges et escharcetez, et icelle somme mectre ès mains du receveur général des boestes des Monnoyes et à tenir prison jusques à plain payement et satisfaction d'icelle et au surplus que lesd. sommes de XIX livres X sols d'une part et VII livres XII sols d'autre seront fondues en la Monnoye de ceste ville de Paris au prouffict dud. Dauvergne, lesquelz, à ceste fin, luy seront renduz, et néantmoins est condamné led. Dauvergne à mectre par-devers le greffe de lad. Chambre lesd. sommes de XIX livres X sols d'une part et VII livres XII sols d'autre pour estre renduz et restituez à ceulx qui ont icelle fourny, et si est condampné led. Dauvergne à faire bons tous et chacuns les deniers lyartz qui se trouveront estre de pareil foyblaige et escharceté, et quant aud. Disnematin, il est dict que ledict défault est bien et deuement obtenu, et par vertu d'icelluy est dict que led. Disnematin sera prins et apréhendé au corps quelque part que prins et apréhendé pourra estre, et là où il ne pourra estre prins et apréhendé sera adjourné à troys briefz jours à estre comparoir en personne en lad. Chambre pour respondre aud. procureur du roy et telles fins, demandes, requestes et conclusions qu'il vouldra contre luy prandre et eslire, et en faisant droict sur le reste des conclusions dud. procureur roy il est dict que Aymery Guybert, essayeur de lad. Monnoye de Lymoges, sera adjourné à comparoir en personne en lad. Chambre pour respondre aud. procureur du roy à telles fins, demandes, requestes et conclusions qu'il vouldra contre luy prandre et eslire, et jusques ad ce que lesd. Disnematin et Guibert soient comparuz, lad. Chambre a interdict et deffendu, interdict et deffend l'ouvraige en lad. Monnoye de Lymoges. Prononcé aud. procureur du roy au bureau de la Chambre des monnoyes, ausd. Françoys Dauvergne et Bartholomé Juge au logeiz de Thomas de Costes, huissier dessusd., le XXIXe jour de mars l'an mil VcXLIII avant Pasques".

1544, 10 mai
Sentence à l'encontre de François Disnematin, garde de la Monnaie de Limoges, et Mery Guybert, essayeur, en raison de faiblage de poids et écharceté de loi trouvés en des liards (Z1b 36 f° 110r°).
"Entre le procureur du roy sur le faict de ses Monnoyes, demandeur en cas de crymes et délictz commis au faict des monnoyes, et Françoys Disnemenatin, garde, et Mery Guybert, essayeur de la Monnoye de Lymoges, défendeurs esd. cas, led. Disnematin prisonnier en l'hostel de Thomas de Costes, huissier en la Chambre de céans, et led. Guybert prisonnier par ceste ville de Paris. Veu le procès criminel faict en la ville de Lymoges contre les officiers de la Monnoye dud. lieu, interrogatoires, recollemens et confrontations de tesmoings faictz en lad. ville de Lymoges, la somme de dix-neuf livres dix solz de deniers lyardz trouvez courans par les bourses, autres interrogatoires et confessions faictz par lesd. Disnematin et Guybert en lad. Chambre de céans par-devant les commissaires ad ce commis et depputez, le rapport de l'essay faict desd. deniers lyardz, le poix faict desd. deniers lyardz ès présences desd. Disnematin et Guybert se seroient trouvez foibles de dix et unze <...> pour marc, autres deniers lyardz trouvez courant par les bourses en ceste ville de Paris, de l'essay de poix faict d'iceulx, la sentence et jugement donnez en la Chambre de céans le vingt-neufiesme jour de mars dernier passé contre Françoys Dauvergne, maître, Bartholomé Juge, garde de lad. Monnoye, les conclusions du procureur du roy, il est dict que pour raison desd. foiblaige et autre[s] choses mentionnées aud. procès que led. Disnematin est condempné en cent livres parisis d'amende envers le roy et à tenir prison jusques à plain payement et satisfaction d'icelle, et quant aud. Guybert, il sera eslargy partout et néantmoins luy enjoinct la Chambre de faire continuelle résidence en lad. ville de Lymoges et de tenir bon, entier et loyal registre de toutes les délivrances, tant de rouge, blanc que noir qu'ilz se feront en lad. Monnoye et aussy des essays pour iceulx représenter en lad. Chambre quant requis en sera et cizailler et faire cizailler et refondre en sa présence tous et chacuns les deniers, tant de rouge, blanc que noir qu'ilz se trouveront foibles, hors les remeddes, le tout sur peine de privation de son office et d'amende arbitraire. Prononcé ausd. procureur du roy, Françoys Disnematin et Mérigot Guybert au greffe de la Chambre desd. Monnoyes le Xe jour de may mil Vc quarente-quatre".